Après tant d'années de guerre et de paix, aprés tant d'années d'efforts harassant pour survivre, je voudrai avoir un mot pour toi.
Cette grand mère que j'ai connue, fille de ta mère, petite fille de ses petites filles, je veux te dire pourquoi je l'ai respectée et aimée. Elle a eu plus d'enfant que n'en enfantera le monde, et ils sont tous partis les uns après les autres. Un jour je l'ai entendue se plaindre, pleurer doucement dans un coin, elle chantait, cette chanson que je ne saurai jamais trahir, donc que je ne traduirai même pas.
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Cette grand mère que j'ai connue, fille de ta mère, petite fille de ses petites filles, je veux te dire pourquoi je l'ai respectée et aimée. Elle a eu plus d'enfant que n'en enfantera le monde, et ils sont tous partis les uns après les autres. Un jour je l'ai entendue se plaindre, pleurer doucement dans un coin, elle chantait, cette chanson que je ne saurai jamais trahir, donc que je ne traduirai même pas.
je leur ai dit adieu
ils étaient mes enfants
ils sont partis
ils étaient heureux de partir
ils étaient tes frères
tes soeurs sont restées à la maison
j'ai prié sur chacune de vos tombes
toutes les nuits j'ai pleuré sur chacune de vos tombes
il y a longtemps que mes yeux n'avaient pleuré
ce n'était pas des héros, c'était des enfants
je les ai salué comme on salue des héros
je les ai porté au plus haut que j'ai pu
et quand ils sont tombés
je suis tombés plus bas qu'eux
C'étaient mes enfants, mes frères
je les porte tous les jours dans un cœur ensanglanté celle qui les a enfanté voulait des héros
elle les a grondé elle les a fait rire et pleurer
mais elle voulait des hommes aux pays des Mauviettes
Je leur ait grand mère mère sœur et fille
quand l'un tombe que le suivant se porte à sa place
mais que jamais le combat ne s’arrête
je leur ai dit je paierai vos dettes de mon sang, de ma sueur et de mes larmes
mais que jamais l'un de vous ne s’arrête
je leur ai dit grand mère mère sœur et fille
je ne veux dans la lignée de ma race que des Témoins
je serai toujours le dernier d'entre eux
depuis le jour où j'ai choisi le premier
Je leur ai dit le front sur lequel je me bat n'a pas de limite
mais la rage au cœur et fier de mon sang
jamais jamais de ma race un homme ne s'inclinera devant la peur
je leur ai dit je ne suis garant que de moi même
mais dussé je céder à chacun d'entre vous le peu de bien que j'ai fait dans ma vie
que jamais de notre race un homme ne quitte le front
je leur ai ai dit vous n'avez qu'un seul enemi
quelque soit sa multitude
coupez la tête de la multitude et brulez là
elle brule depuis si longtemps que cela ne se verra pas
Je leur ai dit vous aurez des alliés partout
quand un seul allié vous suffira toujours
choisissez le seul qui ne fait jamais défaut
celui là seul se chargera des autres
Je leur ai dit au plus profond de vous même
il n'y a plus que lui
l'allié que votre race s'est donné est le plus puissant
je leur ai dit soyez modestes,
la majesté de votre allié outrepasse toutes les majestés
Je leur ai dit, où que vous alliez il sera
où que vous soyez il est
il est le plus exigeant des amis
le plus solitaire des aimés
je leur ai dit grand mère mère soeur et fille
Je les veux tous témoins
quelque soit le prix que j'aie à payer
dans ma race
la noblesse est celle du témoignage
à mes enfants et petits enfants et neveux qui verront et entendront encore moins que ce que j'ai vu et entendu , je dis ce que cette grand mère disait : les projets de vie doivent inclure l’imminence de la mort. l'immanence de la mort est la réalité même de la vie.